OliveM

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Poil à Gratter pour démanger

mardi 11 octobre 2011

L'interview de Montebourg dans Libération du 11 octobre

Courriel adressé à A.Montebourg - 11 octobre


Monsieur Montebourg,
et ses (réels) amis politiques,

Je suis un électeur de gauche qui a pris la peine de se déplacer le 9 octobre et j'ai voté "Montebourg" à cette occasion.

Je viens de lire ce soi le papier de votre interview dans Libé.
Je vous avoue que je suis à la fois déçu et désarçonné.

Les propos assez incendiaires que vous tenez dans ce papier sur le dos de vos congénères du PS donnent selon moi une bien piètre image du PS et de ce qui s'y passe.
Certes, je ne suis pas naif au point de ne pas concevoir que des tiraillements existent et aient existé depuis un certain temps déjà : c'est la vie.

Mais là, la virulence et la nature de vos propos sont vraiment très inopportuns, je le crains. Cela va déconcerter nombre de lecteurs de Libé, nombre d'électeurs du PS, nombre d'électeurs de gauche et même nombre de ceux qui ont pu voté pour vous.
Je ne pense pas que mon cas soit excentrique. Si l'on assiste à ça d'ici à mai 2012, lélectorat de gauche lui-même va s'en trouver en plein désarrois.

En débalant ainsi votre linge sale dans cet interview, vous faites complètement l'impasse sur ce qui turlupine le plus l'électorat de l'opposition : se débarasser de Sarkozy. Et ça, je trouve que c'est assez navrant. C'est faire fi de l'une des péoccupations premières de l'électorat de gauche dans la perspective de mai 2012.

Sur le fond, je pensais d'ailleurs déjà que la meilleure (ou la moins mauvaise) posture pour vous serait de l'appeler à voter ni pour X ni pour Y. Sans même parler du fait que les électeurs sont assez grands pour se décider eux-mêmes.
Mais à vous lire, on n'imagine pas que vous puissiez appeler à voter pour X ou pour Y, puisque vous cassez autant de sucre sur le tête de X et sur la tête de Y.
A vous lire, il est même assez difficile de vous imaginer vous déplacer voter en mai 2012, que ce soit au premier ou au second tour.

Je comprends bien les antagonismes qui existent entre votre chapelle et certaines autres au sein du PS. Je n'ai jamais été encarté au sein du PS (je suis bien trop iconoclaste de nature pour ça !), mais je sais ce que sont ces genre d'affrontement. Dans les années 80, j'y ai assisté par personne interposée (mon paternel), du temps des épiques guerres de tranchée entre un Mitterrand et un Rocard, notamment.

Pour autant, dans la situation présente, je pense que ce n'était ni l'endroit (un canard de gauche) ni le moment (crucial, primaires, pré-campagne présidentielle) pour vous livrer à un tel exercice et pour vous laisser aller à un pareil excutoire. Même en faisant possiblement l'hypthèse qu'on puisse vous comprendre sur cetains points, sur ce terrain.

Je partage certains de vos points de vue sur le fond, puisque je me suis déplacé pour voter pour votre "courant" (pour reprendre une sémantique que vous connaissez bien). Mais là, je pense que vous faites fausse route et si j'avais lu un papier de cette nature samedsi, j'avoue que je ne me serais sans doute même pas levé dimanche matin pour aller voter.

Quand on lit un papier comme cet interview dans Libé, on se dit que la droite et la Sarkozie ont et auront beau jeu de railler vos divisions et d'ironiser sur le rôle "d'arbitre" que certains vous attibuent (NDLR - en tout état de cause, je suis plutôt de l'avis que ce sont surtout les électeurs du premier tour qui seront les arbitres, en faisant l'hypothèse que les cartes ne seront pas rebattues au second tour suite à l'arrivée de nouveaux votants...).
Un papier comme cet interview du 11 octobre dans Libé, c'est du pain béni pour un Copé, un Estrosi, une Pécresse, un Sarkozy, un Guéant et j'en passe.
Tout ça me rend vraiment très triste.

Après la débalonnade "Delors" en 95, après la boîte que s'est mise un Jospin en 2002, et après les facéties de "Bite dur Patte" aux USA en 2011, on se dit que la France a décidément la gauche la plus bête et la moins réaliste du monde. Ce ne sont pas les lignes que je viens de lire là dans Libération qui vont arranger les choses.

Encore une fois : ce constat n'est pas un constat de fond quand à vos idées.
Oui, je m'interroge sur la pertinence des frontières économiques européennes en matière de commerce extérieur.
Oui, je pense depuis un certain temps déjà que la Vième République est au bout du rouleau, qu'il est même historiquement suspect qu'elle ait tant duré.
Oui, j'en ai marre des magouilles en PACA comme ailleurs, plus encore quand elles viennent de gauche (même si elles sont bien moins nombreuse).
Oui, je pense qu'il est temps de mettre les pieds dans le plat en matière de contrôle du banquaire spéculatif que l'on renfloue sans cesse sur le dos du mouton de contribuable.

Mais là... en vous lisant dans ce papier de pure guéguerre intestinale au sein de votre famille socialisante, je pense que vous faites potentiellement plus de grabuge "de l'intérieur" qu'un Mélanchon... de l'extérieur.
Lui, au moins, il a eu la cohérence de partir voir ailleurs.
A vous lire dans cet interview, je ne suis pas loin de me dire qu'il serait plus judicieux pour vous de rejoindre Mélanchon, voire de vous acoquiner à Besancenot (...)

Même si pour des raisons de fond je me suis réjouit de votre score du premier tour, je ne suis pas convaincu que vos 17% vous autorisent à user de la posture dont vous abusez en répondant de la sorte aux journalistes de Libé. Prenez garde que ce qui se passe ces jours-ci ne vous fasse pas porter, dans les temps à venir, des responsabilités du genre de celles que continue de porter un Chevènement suite à ses facéties de 2002 (...)

Ce qui est presque cocasse, dans ce papier de Libé : c'est que vous dites que votre choix ("d'entre deux tours") ne dépendra pas d'affinités personnelles (sic).
Mais que faites-vous d'autre dans cet interview que faire état de vos états d'âme personnels et de vos rancoeurs personnelles vis à vis de X et de Y ? Asymptotiquement RIEN d'AUTRE.

Il y a quelques semaines, pour l'anecdote, j'ai compris que Mme Royal allait contre un mur, le jour où elle s'en est prise assez violemment à MA et FH.
Ce jour-là, je me suis dit que ça serait très mal perçu au sein de la gauche "socialisante" (appelons-là comme ça) et que si ça continuait comme ça, on était bien mal barré.
On connait le résultat des courses.

En ce qui me concerne, la tonalité et la nature des propos que vous avez tenus là dans Libération est peu ou prou de la même nature, sans même devoir statuer sur le bien-fondé de vos grieffs vis à vis de X ou de Y et du peu d'attention qui a ou non été donnée à certaines de vos actions au sein du PS (genre "affaire Guérini", notamment).

A ce stade de Sarkozie où nous en sommes, la question N'EST PLUS LA, Monsieur Montebourg.
Il y a des moments où il faut se montrer réaliste, lucide, et savoir hiérarchiser les choses et les priorités.

A voir tout ça et même en admettant l'idée que les Primaires "PS" étaient une intention innovante et louable au plan de la démocratie, je ne sais pas si in-fine ça se révèlera une riche idée. Le danger premier de ces primaires, c'était de voir certains s'étripper sur la place publique, sous les yeux d'une droite qui ricane.
Depuis quelque jours, nous sommes malheureusement dans ce scénario, de facto.

Si l'on en reprend pour 5 ans de Sarkozie en 2012, j'espère qu'on vous interpellera sur le sujet au soir du second tour.

Bien à vous,
Olivier M

Cc : Parti Socialiste, emails de Thierry Mandon, Manuel Valls, François Hollande, Benoît Hamon, Martine Aubry

10 commentaires:

  1. Bonjour Olivier M,
    Je me permets d'apporter ma contribution à cette tribune que j'ai pris le temps de lire avec attention. N'étant visiblement pas de la même sensibilité de gauche que vous, plusieurs choses m'ont fait bondir dont celle-ci.
    L'utilisation maladroite du terme "gauche" qui est utilisé pour dire, j'imagine, "l'électorat socialiste". Or c'est bien une chose à ne pas confondre à l'heure où pour vous, je vous cite, "ce qui turlupine le plus l'électorat de l'opposition : se débarasser de Sarkozy", alors que, dans l'opposition que vous mentionnez se trouvent les militants et sympathisants du Front de Gauche, ceux-là même qui n'ont pas pour idée de "se débarasser de Sarkozy" en 2012 (ses amis de l'UMP s'en chargeront sûrement) mais d'affronter le capitalisme et libéralisme qui font souffrir le peuple.
    Pour finir, j'encourage donc M. Montebourg a continué dans sa volonté d'apporter ses idées au Parti Socialiste afin d'éviter que ce dernier ne dévie trop à droite et s'il échoue, qu'il se joigne à nous sous les couleurs du Front de Gauche.

    Merci à vous.
    Yohann Minard

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  2. Comme quoi, on peut analyser les mêmes choses d'une façon vraiment différente :
    Montebourg a compris que "virer Sarkozy" N'EST PAS UN PROGRAMME.
    J'ai toujours voté à droite mais rien que pour ça, si je dois passer à gauche, je passe à Montebourg.

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  3. Bonjour et merci pour votre avis.
    Non, je ne pense pas avoir confusionné "gauche" et "électorat socialiste".
    Je ne vote d'ailleurs jamais "PS" au premier tout d'une élection quelqu'elle soit.
    Je suis sur le fond des choses plus proche d'un Mélanchon ou d'un Montebourg que d'un DSK ou d'un Hollande.

    Je ne peux donc que souscrire à votre idée d'encourage un Montebourg à promouvoir les idées qui sont les siennes.

    Pour autant, sur un scrutin à deux tours, c'est bien connu : on choisit au 1er tour, on élimine au second. Je pense donc que Montebourg serait bien inspiré de ne pas oublié ce principe de base, si loubales soient sesidées en matière de corruption, de démondialisation, de contrôle du spéculatif bancaire ou de 6-ième République.

    Or force est de constater que l'interview qu'il a donné le 11/10 au journal Libération fait complètement l'impasse sur ces contingences qui continuent, j'insiste, d'être la première priorité pour la gauche prise dans son ensemble.

    J'ai beau souscrire à certaines des idées de Montebourg sur le fond, je ne souscris absolument pas à la teneur de cette interview le concernant ni au déballage de linge sale dont il fait là état. Cela me fait craindre que nous allions à nouveau dans le mure en 2012 et que nous rempilions pour 5 ans de sarkozisme. Au demeurant, quand les mecs de droite lisent un papier comme celui-là, ils se frottent évidemment les mains.

    Il est louable de défendre ses idées de fond comme le font un Mélanchon ou un Montebourg.
    Mais il serait coupable de ne pas prendre toutes les dispositions nécessaires pour faire en sorte de se débarrasser du nain de l'Elysée.

    En 2002, Chevènement aussi justifiait sa présence au 1er tour par de beaux principes. On connait la suite : un Lepen au second tour grâce aux 6 ou 7% de voies qu'il manqua à Jospin... et 7 ans de plus de Chiraquie.

    J'ose espérer qu'il y aura quand même un phénomène d'apprentissage chez certains de ces électeurs présumés "de gauche".

    Il y a un stade où, réalisme oblige, il faut savoir redescendre sur terre et jouer la tactique du "moins pire". Faute de quoi nous allons en reprendre pour 5 ans. Et ce jour-là, les Mélanchon, Montebourg et compagnie auront l'air finauds...

    Et la "tactique du moins pire", c'es typiquement ce qu'il faut jouer sur un second tour.

    Olive M

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  4. Pas d'accord du tout. Si la gauche a quasi un programme de droite, ça ne sert à rien de voter Hollande, il est bien moins médiatique que Sarko et n'a pas la stature d'un président. On dirait qu'il répète son texte, quand il était président du PS, il n'a fait qu'une chose c'est tout envoyer dans le mur c'est Aubry qui a relevé le PS.
    Soit la gauche se déclare gauche et Mr Montebourg a raison de demander qu'ils prennent position sur des points importants, libre à eux de dire qu'ils ne sont pas d'accord (comme si tous ceux de la droit étaient d'accord sur tout, c'est idiot cet argument)
    L'argument que je lis dans les forums du nouvelobs sont absurdes. Créer des produits 10 x plus cher en France qu'en Chine va provoquer du chomage en plus ?? Le principe du protectionnisme est d'empêcher des produits fabriqués dans des pays qui ne respectent pas un minimum de qualité de vie pour les ouvriers de rentrer en Europe, pas de les vendre côte à côte.
    Comme si le marché europeen était trop petit pour s'autosuffire. En plus on ne ferme les portes à personne, on met des règles ou plutôt on applique les règles existantes.
    Mais se laisser envahir de produits chinois fabriqués comme les Apple par des ouvriers qui travaillent 14 h/jour, we compris pour 140 USD/mois... vous nb'avez aucune chance de les concurrencer.
    Sous prétexte qu'on leur vend des Airbus.
    Ils vont vite fabriquer leurs Airbus eux mêmes et ils importeront toujours tous leurs produits chez nous. Je ne parle même pas de l'impact écologique des ces millions de bateaux qui font une navette permanente entre la Chine et le reste du monde.

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  5. En réponse à "Anonyme" qui a toujours voté à droite : personne n'a jamais dit "Virer Sarkozy" était un "programme". Mais virer Sarkozy est un préalable pour appliquer un programme. Et ça, ça porte un nom : "réalisme".

    Ceci étant : vous vous dites de droite et parcourez Libération. C'est louable de votre part. si plus de gens faisaient comme vous, on n'aurait sans doute pas Sarkozy sur le dos depuis 5 ans (et même plus).

    Je vous souhaite et je vous encourage effectivement à passer à Montebourg. Même si celui-ci ne se montre guère réaliste depuis que ses 17% lui sont montés au cerveau, ça serait quand même une attitude plus républicaine (cf. tous innombrables scandales de droite) et plus démocratique (cf. tous les appels du pied de la droite au FN) que de voter UMP, que ce soit sur un premier tour ou un second tour.

    Vus vous dites de droite mais évoquez l'hypothèse de voter Montebourg : pour cette présidentielle, on n'est donc pas à l'bri d'un certain nombre de "surprises" !!! :-)

    o.m

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  6. Réponse à Olive :
    Tant mieux si on peut encore vous étonner !!! si Montebourg avait remporté les primaires et continué sur sa lignée, je votais pour lui aux présidentielles et pas pour Sarkozy.C'est à peu près sur.
    Par contre, je ne voterai ni pour Hollande, ni pour Aubry.
    Je m'abstiendrai ou je resterai à droite, on verra.
    Je suis d'accord avec le commentaire plus haut : que la gauche soit une vraie gauche et dans ce sens, je trouve les positions et les exigences de Montebourg très louables. ça change de cette politique pour bobos qui a fait par exemple fuir le monde ouvrier qui ne se reconnait pas du tout la dedans. Conclusion : il file au FN, comme d'autres, malheureusement.

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  7. Au compte "Anonyme" qui commence son post par "Pas d'accord du tout" (1/3)
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    Même si un Hollande n'est certes pas un "gauchiste de choc", le programme qu'il appliquera sera loin de la politique "bling-bling", "pseudo-sécuritaire", "anti-minorités", pro-CAC40 d'un Sarkozy.

    Si un FH est élu, je ne pense pas le retrouver le soir de son élection au Fouquet's ni sur le yacht de Bolloré la semaine suivante.

    Si je crois un FH au salon de l'agriculture, je ne pense pas qu'il s'abaissera à me dire "Casse-toi pôv' con".

    Un FH ne nous fera pas rire avec ses Ray-Ban et des conneries à la Sarko sur la montre Rollex.

    Si un FH arrive au pouvoir, même s'il ne me fascine pas particulièrement je ne pense pas qu'il passera le plus clair des on temps à faire espionner les journalistes, à leur cracher dessus et à manipuler les magistrats pour rouler le Judiciaire et les Citoyens dans la farine ou pour trainer en justice l'un de ses anciens congénères politiques (cf. De Villepin).

    Si un FH arrive au pouvoir, je doute qu'on apprenne 2 ans plus tard qu'il ait trempé dans une affaire comme celle de Karachi-dans-la-colle.

    Si un FH arrive au pouvoir, ça m'étonnerait fort qu'on le voit 2 ans plus tard faire dans le népostisme caractérisé en tentant de propulser ses enfants à la tête de l'EPAD.

    Je pense que dire comme vous le faites là : "Si la gauche a quasi un programme de droite, ça ne sert à rien de voter Hollande"...
    ... est un discours un peu "court".

    C'est bien peu conforme à la réalité des choses, en vérité.

    Le fait que vous jugiez qu'un FH n'a pas la stature d'un président" n'engage que vous.
    Je constate pour ma part que l'arrivée gesticulatoire d'un Sarkozy à l'Elysée a conduit à la destruction de l'image présidentielle de la stature présidentielle qui est celle d'un président (quoi qu'on en pense) sous la V-ième république.

    En clair : on n'a vraiment rien à perdre, y compris sur le terrain se la prétendue "stature d'un président" !!!

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  8. (Suite) Au compte "Anonyme" qui commence son post par "Pas d'accord du tout" (2/3)
    ==================================>>

    En revanche, je vous rejoins pour ce qui est lu bien-fondé de voir chacun jouer sa partition.
    Qu'il y ait des divisions à gauche ne me choque pas. C'est même souvent comme ça qu'on fait avancer les choses.

    En outre, la gauche n'est actuellement pas plus divisée que ne l'est la droite.
    Il suffit de voir toutes les intrigues qui se tissent entre l'UMP" et les différentes chapelles du Centre-droit pour le comprendre.
    Il suffit de voir tous les conflits latents qu'il y a entre la frange populiste de la droite dite "populaire" et la population plus "républicaine" de l'UMP" pour le comprendre.
    Il suffit de constater qu'il y a sur Paris 50 nouveaux adhérents par semaine au FN et que la plupart de ces nouveaux adhérents viennent de... l'UMP pour le cpmprendre.

    Il y a trois ans, un Mélanchon s'est cassé du PS et làn un Montebourg ferait peut-être bien d'en faire autant. Mais récemment, un Borloo s'est cassé de l'UMP.

    Et je ne connais personne, au sein du PS, qui ait cherché à tirer les ficelles de l'appareil judiciaire pour traduire en justice un congénère du PS... comme l'a fait un sarko avec un De Villepin.

    Donc le discours droitier actuel visant instrumentaliser les divisions au seins du PS pour tenter de les caricaturer... ce sont des manoeuvres assez risible, en vérité.

    .../...

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  9. (Suite & fin) Au compte "Anonyme" qui commence son post par "Pas d'accord du tout" (3/3)
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    Quant aux arguments que vous dites avoir lus dans le NouvelObs : désolé, mais qu'on y souscrive ou pas, je pense que vous ne les avez pas bien compris.

    Personne n'a jamais dit que la démondialisation consistait à "Créer des produits 10 x plus cher en France qu'en Chine". N'importe quoi.
    Le problème, c'est de cesser avec cet état de fait que certains respectent certaines règles et d'autres pas. Ou plutôt de tenir compte de cet état de fait et de prendre les mesures pour compenser cet état de fait.

    Typiquement : en matière de règles du jeu liées à l'environnement, par exemple.

    La chose n'est pas simple à mettre ne place "officiellement" dans une économie qui reste foncièrement une économie de marché.

    Mais par des moyens plus ou moins détournés, c'est ce que font quand même les ricains, les Chinois et certains autres pays dit "émergents", pour ne citer qu'eux !

    Encore plus fort : c'est aussi ce que fait l'Europe elle-même dans certains domaines (quotas laitiers, subventions au textile et à l'industrie du coton, etc.), ce qui conduit, accessoirement, à tirer le prix de certaines matières premières vers le bas et à foutre pas mal de pays du Tiers-Monde dans la merde.

    Alors de grâce... il faut cesser le bal des faux-culs et arrêter de dire que "fixer" certaines règles à l'échelon européen n'est pas possible !!!

    Olive M

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  10. Merci de bien vouloir m'étonner ainsi, c'est sympa de votre part.

    Le fait est que votre propos est pour le moins déroutant, pour ne pas dire contradictoire.
    C'est grâce à ce genre de surprise que l'existence conserve toute sa saveur !

    Voir un votant pour Sarkozy se targuer de pouvoir voter pour Montebourg tout en dédaignant un FH ou une MA, voilà qui est pour le moins "original" !

    Comme quoi il faut se méfier sur les tergiversations liés au positionnement des uns et des autres sur l'échiquier politique. Si tout le monde fait comme vous, alors les instituts de sondage ne serviront plus à rien, ils pourront licencier tous leurs salariés !!!

    Difficile en effet de voir plus de rapports entre un Sarko et un Montebourg qu'entre un croque-Monsieur et une Dinde aux Marrons !!!

    Voter à droite sous prétexte que la gauche en présence ne serait pas (selon vous) une "vraie gauche"; ce n'est plus de la politique citoyenne, c'est de la politique-fiction !!!

    A partir du moment où vous vous sentez d'en reprendre pour 5 ans de Sarkozie, je ne vois pas bien le sens de la curiosité que vous mettez à vous pencher sur les dilemmes en présence au sein de la gauche !

    Ou a contrario : si vous dites (sic) : "et les exigences de Montebourg très louables", alors pourquoi donc prévoyez-vous de pouvoir voter Sarko ? C'est complètement incohérent, autant voter Mélanchon. Là, au moins, ça prend un sens…

    Quant au "monde ouvrier" dont vous parlez : à mon avis ça ne sert plus à grand-chose de faire une fixette sur le monde ouvrier et encore moins sur les déterminants impondérables de ses votes : il est de moins en moins prépondérant, le monde ouvrier. Il est de moins en moins nombreux, de moins en moins contributif et de plus en plus marginal. Dans quelques années, en forçant à peine le trait, il ne comptera plus que pour du beurre… Une élection ne se joue plus là : elle se joue chez les employés et dans les classes moyennes… Vous avez 30 ans de retard. On n'est plus au temps de Georges Marchais et du programme commun !!! Même les usines Renault de Boulogne-Billancourt n'existent plus !!!

    Mais si votre réaction n'a ni queue ni tête en terme de cohérence politique, elle n'en est pas pour autant inintéressante : elle montre bien à quel point, aujourd'hui, certains comportements électoraux sont imprévisibles, échappant à tout critère de rationalité objective !

    Olive M

    PS : ils vous ont fait quoi, les bobos ? Ils vous ont fait des misères ? :-)

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