Ma remarque porte sur l'édition du Parisien du dimanche 6/3 tous départements confondus.Votre "Une" est la suivante : " Sondage : Marine Le Pen en tête au 1e tour de la présidentielle ".
Seulement voilà : vous faites beaucoup de bruit sur un sondage qui en réalité n'a quasimment aucune valeur.Et pour cause : vous faites l'hypothèse dans votre sondage que ce serait Aubry qui serait candidate au PS.Or cette hyphotèse est plus que forte : il y a en réalité plus de chances qu'elle ne soit au final pas la candidate du PS... qu'elle le soit. Dès lors, ce sondage tient un peu de la science-fiction. Tout ça n'est guère sérieux, en vérité...Il est complètement INCOMPREHENSIBLE que vous vous en soyiez tenu à cette seule "hypothèse".Pour que votre démarche ait un sens, il aurait fallu à tout le moins que vous teniez compte de deux scénarii : le scénario "Aubry", puis le scénario "DSK". Or il est bien évident qu'avec DSK au lieu d'Aubry, vos résultats ne seraient PAS DU TOUT les mêmes... Il y a même très fort à parier que cette chère madame lepénis n'arriverait pas "en tête au 1er tour"...
Pour cette raison toute simple, votre fameux "sondage" à la gomme, votre fameux "papier" du 6/3 et votre "Une" sensationnaliste sont très proche du fantaisiste, pour ne pas dire du fallacieux. C'est une nouvelle illustration du cirque politico-médiatique entretenu pour pas grand-chose, le tout à 16 mois de l'échéance présidentielle.
Le seul point positif dans cette histoire quasi-rocambolesque, c'est que les électeurs, en voyant ça, vont sans doute avoir un peu plus l'intention de voter DSK au 1er tour, histoire d'éviter ce triste remake de 2002... Ce qui, indirectement, renforce encore DSK en tant que candidat et vainqueur potentiels...
Dans la même veine : à faire peur de façon aussi alarmiste - même si c'est sur des bases fantaisistes - il y a aussi fort à parier que ce genre d'épisode conduira l'lélectorat de gauche à faire plus "utile" au premier tour qu'en 2002, et donc à moins se disperser... Donc, dans un sens et à la limite paradoxalement, on pourrait presque vous dire : "Continuez comme ça... continuez comme ça !", au Parisien Libéré...
Bien à vous.
Olivier Montel
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