OliveM

OliveM
Poil à Gratter pour démanger

jeudi 10 mars 2011

Quand une députée UMP fait une (bonne) petite gâterie au sieur jean-marie lepénis...

Quand une députée UMP fait une (bonne) pipe frontiste au sieur jean-marie lepénis...

Le climat "extrêmiste", brunâtre et nauséeux savemment instillé par une Sarkozie aux abois atteint un nouveau sommet avec les récents dérapages de la dénommée Brunel (UMP), instantannéement tancée par tout le monde (sauf les frontistes et quelques députés UMP, ce dont parle peu).

Même François Fillon et Jean-François Copé ont désapprouvé les propos tenus la veille par cette éminente députée. Ce n'est pas peu dire... Des sénateurs et Ni pute ni soumises demandent son départ de l'Observatoire de la parité.

Elle a eu beau regretter ses propos sur la forme - sans lâcher sur le fond: «Si j’ai pu blesser quelqu’un en utilisant des mots qui ont pu choquer, je m’en excuse, mais si on ne peut plus utiliser des mots qui ont été utilisés par le Front national, nous allons faire son lit», a-t-elle dit au NouvelObs.com. Rien n’y a fait. Le dérapage de Chantal Brunel sur les immigrés de la Méditerranée à «remettre dans les bateaux», selon elle, a encore hérissé l’opposition et franchement embarrassé la droite.

Dans un contexte difficile entre les protestations contre le débat sur la laïcité et l’ascension de marine le pénis (FN) dans les sondages, certains membres de la majorité a désavoué la députée UMP. Elu dans le même département, la Seine-et-Marne, Jean-François Copé a «désapprouvé» ces propos, qu’il ne «comprend pas du tout», soit disant. Et le Premier ministre, François Fillon, lors de la séance de questions à l’Assemblée, a dû lui-même se désolidariser: «Derrière chaque migrant il y a une destinée humaine qui doit être respectée. Chantal Brunel a tenu des propos que nous n’approuvons pas et sur lesquels elle s’est excusée.»

Après avoir exigé dès mardi des excuses et un désaveu de l’UMP, la gauche a continué d’enfoncer la députée. La première secrétaire du PS, Martine Aubry, s’est dite «effrayée» et «scandalisée» tout en admettant: « Plus rien ne m’étonne, y compris des députés UMP ! »

Le député PS Jean-Marie Le Guen s'inquiète, sur Radio Classique, d’une «course à l’échalote vers les propos les plus extrêmes», tandis que Claude Bartolone, sur RMC et BFM TV, fait porter le chapeau des dérapages en série à Nicolas Sarkozy, qu’il accuse d’avoir «installé les thèses de l’extrême droite dans le champ de la République». Le centriste François Bayrou, tout aussi consterné, sur BFM TV: «Qu’un député de la République, du parti au pouvoir, puisse se laisser aller à dire des choses» qui reviennent à «jeter de l’huile sur le feu, à exciter les Français, sont indignes du point de vue de tous ces gens qui sont en train de faire la révolution.»

A droite, on ne se bouscule pas pour défendre Chantal Brunel. Pour Patrick Devedjian, déjà critique récemment sur l’opportunité du débat UMP sur la place de l’islam, une telle sortie n’est simplement « pas pardonnable ». « Ce n’est pas une bonne idée de courir après le Front national parce qu’on lui donne une légitimité » et « c’est dangereux », a sermonné sur France nter le président du conseil général des Hauts-de-Seine.

Ce qu'on peut accessoirement observer et hautement apprécier, c'est la notion de "division du travail" au sein de l'UMP : certains de ses membres font dans le racisme trivial de base et dans l'anti-immigrés de bas étage (Guéant, Brunel, Ciotti, Luca, Hortefeux, Besson etc.), tandis que d'autres (Fillon, Copé etc.) se chargent de soit disant "condamner" ou de "relativiser", juste dans la foulée. Du Grand Art. De l'Art de vouloir balayer le plus large possible...

Olive M

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire