>>> François Fillon s'engage à abroger les 35 heures <<<
... ma réponse, sur un réseau social :
(.../...)
Pouf pouf pouf... on pouffe
Prétendre vouloir abroger "les 35 heures" constitue un bel effet d'annonce, un bel effet de manche.
C'est assurément du meilleur effet. C'est mimi.
Dans la série, comme toujours : "Nous, on n'y est pour rien". Ou encore : "c'est de la faute à ceux d'en face et à leurs mesures de 15 ans d'âge".
Du Grand Art...
A ce tarif-là, quitte à faire dans la tentative d'intox à 2 balles, pourquoi ne pas remonter 30 ans en arrière et aux années "Tonton", pendant qu'on y est ? Après tout, la 5-ième semaine de congés payés et la semaine à 40 heures de 1982 ne sont sans doute pas étrangers non plus à la dégradation de compétitivité de nos entreprises, encore aujourd'hui !

Et puis bon, quitte à ressortir la machine à remonter le temps, soyons fous ! Dans la même veine, pourquoi s'arrêter en si bon chemin et ne pas remonter à 1936, au Front Populaire, à Léon Blum, aux deux jours non ouvrés par semaine (wikende), aux tout premiers congés payés ey aix pommes de terre frites, hein ??!!
AH-AH-AH-AH-AH-AH-AH !!! Quelle bande de Comiques Troupiers, quand même !!!!
-----------------------------------------
Plus sérieusement ; dès le début des années 2000, plusieurs modèles économétriques ont mouliné (Direction de la Prévision, INSEE, etc...) qui ont montré assez clairement que le passage aux "fameuses et diaboliques 35 heures" a eu au final un impact assez minime sur la marge de manoeuvre des entreprises. Notamment du fait des gains de productivité horaire dont ça s'est accompagné...
Alors inutile de dire qu'en 12 ans de temps il ne reste évidemment plus grand chose de cet impact initial - au demeurant assez limité, donc - en termes d'effet-compétivité apparent. Et inutile de préciser qu'en 2017 (puisqu'on a ici à faire au délirium du Sieur Fion)... il n'en resterait carrément rien du tout !!!
Ce cher Monsieur Fion nous prend vraiment pour des cons, avec ce genre de pseudo-fixette à retardement et avec ce genre de tout petit cache-sexe ! Il n'a décidément pas peur du ridicule.

En résumé : ça fait évidemment belle lurette que l'impact du passage aux 35 heures est amorti par notre appareil productif. Ce genre d'UMPitrerie ne reviendrait donc pas même à "revenir sur les 35 heures" mais bien à rallonger "en dur" la durée légale du travail. Ce qui, de façon collatérale, ne conduirait à n'abonder que dans le sens de l'évolution tendancielle bien connue du partage de la valeur ajoutée au profit du facteur "capital" et de sa rémunération (**)
Tout ça, présentée de façon si frontale, si dogmatique et si triviale, est d'autant plus démagogique et grotesque que la chose est socialement irréalisable. Politiquement infaisable. Imaginez le sieur Fion nous sortir ça de son chapeau en 2017 (dans le meilleur des cas... pour lui !) ---> c'est deux millions de personnes dans la rue ! Tout simplement.
Et en dépit de leur rodomontades démagos et de leurs effets de manche à la gomme, à droite ils savent tout ça très bien. Ça n'est là que rhétorique et de élément de langage à 3 francs 6 sous.

---> on est ici dans le registre du Théâtre Grand Guignol.
Doux euphémisme, en vérité !
Olm,
au moins, pondre ça sur mon petit iPhone sur l'A6 entre Patis et Avignon, ça m'aura occupé un peu !
---> bientôt lis en ligne sur mon BLOGounet http://humeurs-olivem.blogspot.fr
--------------
(*) un remake du trop fameux sarkologisme "travailler plus pour gagner plus" et une réchauffe de la sauce "défiscalisation des heures sups", en somme !
(**) la France restant quand même un pays où la tradition patronale place proportionnellement (i.e) plus qu'ailleurs les profits dans les dividendes que dans le ré-investissement productif
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire