OliveM

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Poil à Gratter pour démanger

lundi 26 septembre 2011

Sénatoriales 2011 : "Avec Sarko, tout est possible !"

L'un des slogans vu sur certaines affiches sarkozistes en 2007 était : "Avec lui tout est possible !"

Déjà, fallait oser! Mais après la prise du Sénat par la gauche, ce slogan ne fait plus l'ombre d'un doute : oui, avec Sarko, tout est possible. Même quelques chose qui ne s'était jamais produit depuis 1958 !!!

Le Palais du Sénat était pourtant historiquement conçu pour être de droite et pour le rester. Eh bin non : avec Sarko, tout est possible. Même un Sénat à gauche. On aura tout vu.

Le soir de cette nouvelle rouste électorale, le sieur JF.Copé nous a grattifié d'un nouveau numéro de langue de bois digne du plus bel effet : "Non, ce résultat électoral n'est pas un désaveu pour la politique de Nicolas Sarokzy" (sic). Du Grand Art…

Non, Monsieur Copé : vous perdez les élections municipales, vous perdez les élections cantonales, vous perdez les élections régionales, vous perdez les élections sénatoriales… mais tout ceci n'est bien entendu le désaveu de rien du tout, surtout pas de votre politique sarkoziste :-D. C'est simplement lié à la pression barométrique du moment au niveau de la mer !




Une fois de plus, vous ne manquez pas d'air, Monsieur Copé. Ça frise désormais le Théâtre Grand Guignol ! La vérité, c'est que même les grands électeurs (pourtant réputés pour un conservatisme foncier) finissent par réagir comme réagissent l'ensemble des Français : un rejet massif des "exploits" et des magouilles en Sarkozie. 95% des grands électeurs sont issus des conseils municipaux. Sur 36.000 communes, 15.000 conseils municipaux environ ne sont ni franchement de droite, ni franchement de gauche. Eh bien c'est tout simple : ces grands électeurs non étiquetés ont réagi en rejetant clairement ce qui se fait depuis 2007, et même avant. Pas la peine de tortiller du cul pour ch... droit.

Plutôt que de manier la langue de bois et plutôt que de jouer la politique de l'autruche façon "méthode Coué", Monsieur Copé ferait mieux de se pencher, par exemple, sur le rejet de la politique territoriale que constitue ce désaveu sénatorial. En tant que produit pur porc des Hauts de Seine, Sarko n'a jamais connu le terrain régional ni jamais aimé ni l'échelon régional, ni l'échelon local. A l'égard de ces échelons-là, sa politique a toujours été perçue sur le terrain des collectivités comme une politique méprisante. Idem, par exemple, pour la mise à bas progressive des service publics à l'échelon régional et local ! La sarkozie en paie aujourd'hui le prix, voilà la vérité toute simple. Il n'y a pas de fumée sans feux, Monsieur Copé (dicton Sioux).



L'autre vérité, c'est que Sarko n'a jamais su s'élever au rang du statut présidentiel qui, dans l'esprit de la Vième République, devrait pourtant lui incomber.
Depuis 2007, il cumule la fonction présidentielle avec celle de chef de meute de l'UMP. Or ce macaron UMP est devenu un véritable boulet, au plan électoral. Plutôt que profiter de son mandat présidentiel pour prendre de la hauteur et se mettre un peu à l'abri, le Sarko est resté au ras des pâquerettes politiciennes, ce qui revenait à scier la branche sur laquelle la présidentielle de 2007 l'avait installé.




Tous ses (glorieux) prédécesseurs lui avaient pourtant montré la voie : zéro phénomène d'apprentissage !!! La sarkozie et le nain de l'Elysée ne font donc que récolter aujourd'hui ce qu'ils ont semé depuis plusieurs années. Rien de surprenant dans ces résultats sénatoriaux, sinon que le rejet est allé au-delà de ce qu'on craignait à droite et au-delà même de ce qu'on espérait à gauche !

Ce qui était franchement cocasse dans la déclaration de Monsieur Copé le 25 au soir, c'est le soin assez dérisoire et presque désespéré à souligner que l'UMP resterait la "première formation politique au sein du Sénat" (sic). Ce laîus est d'autant plus pathétique que cette UMP est en réalité la formation la plus hétéroclite, la plus artificielle et la plus rongée par les divisions de tous poils. Lors des dernières cantonales, on a même vu des candidats UMP refuser de voir la mention "UMP" figurer sur leurs affiches électorales. C'est dire l'ambiance ! En dépit des efforts sarkozistes incessants pour caporaliser cette "UMP", une question de plus en plus récurrente se pose en coulisses : "le Sarko est-il le meilleur candidat pour la droite en 2012".




Une autre déclaration assez pathétique, c'est celle du dénommé Fillon (toujours le 25 au soir) : "Le combat commence aujourd'hui" (sic). C'est assez drôlesque. Si tel est le cas, alors le combat en question commence bien mal, Monsieur Fillon ! En réalité, c'est la défaite qui pour vous "commence ce soir". Encore que : la spirale de votre défaite est déjà engagée depuis un bail ! Après les municipales, puis après les régionales, puis après les cantonales… voici les régionales.
A qui le tour, ensuite ?

En dépit de vos fanfaronnades de façade, on vous souhaite bien du plaisir, Monsieur Copé…
Et l'on vous recommande la lecture de ce blog : http://sarkozix.canalblog.com/
Des petites images en disent souvent plus qu'un long discours...


Olive M


Diffusion : UMP, JF.Copé, UMP-Paris, UMP-Pécresse, Elysée, le Bigaro, Bigaro-magazine
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