6 mai 2012, 20h30. Etats d'âme.

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6 mai 2012. 
20h30.
C'est d'abord le sentiment de soulagement qui prévaut.

Celui de ne plus avoir sur le dos celui qui sur la fin s'est comporté en graine de facho.
Celui de ne plus avoir à subir ce discours proche du "Travail", "Famille", "Patrie".
Celui de ne plus sentir la plus grosse moitié de la France méprisée.
Celui de ne plus avoir un Bonimenteur hors classe aux manettes du pays.
Celui de ne plus voir tous les pouvoirs confisqués par les cellules de l'Elysée.
Celui de ne plus voir cette mainmise sur le pouvoir judiciaire et sur l'audiovisuel public.
Celui de voir les inégalités cesser de se creuser dans l'hexagone, comme c'est le cas constamment depuis 10 ans.

Ensuite nous pouvons nous lâcher en allant faire la bringue à la Bastille.
Même si ce n'est pas un chèque en blanc à qui que ce soit.
Même si l'on sait que ce n'est pas "le grand soir".
Même si l'on ne se fait pas d'illusions sur tout.

Qu'un mec comme ce Sarko se fasse dégager, ce n'est que Justice.

Ce soir à la Bastille la nuit sera longue.
Il y aura plein de monde, j'espère aussi y voir Grand Jacques. Jacques Higelin.


A présent, le Sarkolepen en train de palabrer chez ses ouailles sarkolepénistes, à la Mutualité, ce qui est assez incongru quand on sait ce qu'est l'histoire de la Mutualité...
Il semble content de lui.
Comme toujours, il EST content de lui.
Il se fait acclamer.  C'est surréaliste.

Content d'avoir clivé la France depuis des années et plus encore durant cette "campagne" saumâtre (...).  Content d'avoir attisé sans répit les haines et les rancoeurs. Et content de sa défaite.
Il est seulement le second président (ici "président") à gicler comme ça sans être fouttu de faire un second mandat.  Mais il est content.  Il fait de sa défaite est une défaite victorieuse. 

Sarko est en train de leur dire qu'il s'apprête à "redevenir un Français parmi les Français" (SIC). Le problème, c'est que c'est ce qu'il n'aurait jamais du cesser d'être. 
Ou plutôt qu'il ne l'a jamais été, depuis son élection en mai 2007.

Comme une bonne nouvelle n'arrive jamais seule : il faut savoir qu'à priori ce Sarko annonçait devoir disparaître de la vie politique hexagonale en cas de licenciement de l'Elysée. En tous cas c'est ce qu'il avait promis en cas de "dégageage". Mais on n'est sur de rien.  Surtout avec le SarkoBonimenteur.  D'ailleurs, le laïus qu'il vient de faire sur le sujet est déjà beaucoup moins clair et beaucoup plus ambigu que ce qu'il disait sur le sujet, notamment il y a 4 jours aux Sables d'Olonne et il y a deux mois à son siège trône de campagne !!!!


Ce soir je pense aussi à mon paternel, qui nous a quittés il y a 7 mois et qui n'aura pas pu assister à cette libération de la France de ce joug droitier devenu ces derniers temps de plus en plus brunâtre.
Tristesse passagère.

Olive M