OliveM

OliveM
Poil à Gratter pour démanger

jeudi 17 juin 2010

Coupe du monde de foutte, Euro 2016 et "sport" en Sarkozie... de quoi bien "rigoler" ?

Bonjour,

Spectacle navrant que ce matraquage "footeux" auquel on a droit depuis des semaines maintenant, dans la perspective des festivités prochaines de la coupe du monde en Afrique du Sud.

LE FOUTTE, LE FOUTTE, LE FOUTTE...
(business-pro, de haut niveau commercial et sur-médiatisé - NDLR)

Au matraquage médiatique s'ajoute le matraquage politico-médiatique et l'instrumentalisation classique du "foutte" pro-business très national de haut niveau, pour ainsi dire seul terrain d'expression en matière de "sport" de nos gouvernants et de notre secrétaire d'état Yama Rade... GROS effet de "diversion" politicienne à venir oblige...

En revanche, on ne voit pas souvent ces gouvernants nous parler des sports de masse ni des pratiques sportives des français au quotidien... Telle devrait pourtant être la tâche première dévolue à l'Etat, à cette chère minitre R.Bachelot aoinsi qu'à sa secrétaire d'état R.Yade...

Non, de facto tout reste 100% axé sur le seul spectacle pro de haut niveau, sur le seul spectacle pro hyper-médiatisé : du "foutte" à ~70% - restent ~20% pour le rugby pro et ~10% pour le hand pro...). Même pour ce qui est du sport de haut niveau, on n'a jamais entendu ces dames Yade ou Bachelot ni même ce cher Sarko commenter les résultats français faméliques des disciplines de base que constituent l'athlétisme et la gymnastique. Phénomènes pourtant bien plus symptomatiques de l'état réel du sport "français", au-delà des rodomontades des personnels journaleux et politiques en matière de "foutte", et parfois de rugby...

Par exemple, on n'a jamais entendu un journaliste de l'Equipe, ni la douce Rama Yade, ni le semi-verreux Bernard Laporte et encore moins le possible-futur-ministre-des-sports-annoncé-parachuté-des-tatamis-UMP (alias le superDavid Douillet)...
... s'interroger sur une question pourtant toute simple : pourquoi, en France, n'a-t-on gagné qu'un petit centième sur 100m par rapport aux 10"00 de Roger Bambuck en 1968 ?. Là où, dans le même temps, les ricains et autres jamaïquains gagnaient 45 centièmes (Bolt : 9'58" en 2009)... Pourquoi la France ne glâne-t-elle en moyenne qu'un médaille en gymnastique tous les 10 ans ? Pourquoi la seule discipline de l'athlé où les français tirent leur épingle du jeu est-elle pile poil celle qui en réalité tient le moins de "l'athlétisme" (ndlr: le saut à la perche) ?

Dans un registre très voisin, les derniers jeux d'hiver furent d'ailleurs assez éloquents. Quand un biathlète français gagne une médaille de bronze grâce au tir à la carabine en position semi-couché à 9m75, on en entend parler pendant 3 jours sur toutes les chaines de TV franco-franchouillardes. Mais quand les deux disciplines reines que sont le ski alpin et le ski de fond pur et dur nous ramènent... 0 (zéro) médailles, alors là aucun commentaire de Madame Rama Yade, ni de cette chère Roselyne, et encore moins de l'omniprésident omnipotent que vous savez (...).

"LA FRANCE, C'EST LE PAYS DU FOOTBALL"
(dixit N.Sarkozy, mai 2010, après la triomphale attribution de l'Euro 2016)

C'est ce que déclarait ce cher Sarko, tout fiérot, au lendemain de l'octroi aux français du prochain Euro 2016 de "foutte". Quand Lula et les Brésiliens entendent ça (avec leurs 5 étoiles), ils doivent se marrer... Idem le grand pote de Sarko, le dénommé Berlusconnard, avec les millions de transalpins qui vont avec... et avec leurs 4 étoiles...

Ainsi donc, "La France, c'est le pays du football". Mais de quel "foutte" nous parlez-vous au juste, cher Monsieur Sarkozy ?
Je n'ai personnellement rien contre ce sport de manchots en tant que tel. Même si, je le confesse humblement (au risque de passer pour un "traitre à la Nation"), ça n'a jamais été ma tasse de thé - en dépit d'un CV de citoyen-sportif lambda normalement rempli (rugby, natation, athlétisme, handball, re-rugby, escalade, haute-montagne, vol libre etc.). J'ai même le plus grand respect, voire la plus grande tendresse, évidemment, pour ces gosses qui jouent au foot (le vrai) dans la rue, des townships de Soweto aux faubourgs de Buenos Aires en passant par les plages de Sao Paulo ou les dunes de Tombouctou [voir mes ===> http://minilien.fr/a0la1s ou http://minilien.fr/a0la1u ].

Mais le "foutte" pro sauce magouilles de "haut niveau" dont nous gavent les médias et tous les pouvoirs en général pour faire diversion et canaliser le mécontentement des foules, franchement, je m'en foutte un peu...

Oui, de quel "foutte" nous parlez-vous donc, cher Monsieur Sarkozy ? Du "foutte" pratiqué devant sa télé par le blaireau lambda moyen, sur TV-Sarko (TF1), sa cannette de binouze à la main ? Des matchs de plus en plus truqués et de plus en plus sous l'emprise d'enjeux financiers colossaux, paris compris... Magouilles en tous genres sur les transferts, magouilles en tous genres sur le budget des clubs pros, magouilles en tous genres sur les erreurs d'arbitrage parfois grossières et sans même l'appui de la vidéo... Ce "foutte" pro hyper-médiatisé qui conduit même nos élites politiques à des propos réactionnaires et très insidueux, dès lors que des jeunes vont pavoiser aux champs-Elysées un soir de victoire... de l'équipe d'Algérie ? Un "foutte" où la nuit d'hotel en Afrique du Sud coûte 600 euros, alors qu'un Sud'Af sur deux survit avec moins de 2 (deux) euros par jour ?
Le tout avec à la clé un battage médiatique parfois inversement proportionnel à la performance et au mérite de joueurs rémunérés à des niveaux indécents. Un milieu "pro" où en réalité aucun effort de moralisation n'a été entrepris depuis les années "Tapie" du côté de la Cannebière, et oùles dérives sont allées sans cesse croissantes...

LA CERISE FOUTTEUSE SUR LE GATEAU : L'EURO 2016 EN TERRES FRANCAISES !

Il ne manquait plus que l'épisode de "l'Euro 2016", avec les tromphalismes sarkoziens et UMPistes "qui vont bien"... Voilà qui illustre à merveille la conception gouvernementale de la "chose sportive". Pour ainsi dire la seule et unique exploitation médiatico-politique et financière du sport de haut niveau en général, et du "foutte-business" en particulier. Notez bien que sur ce coup de l'Euro 2016, en face au PS, ça n'est pas beaucoup-beaucoup mieux - à en juger par la précipitation et la nature des propos avec lesquelles Martine Aubry s'est empressée de tacler le sieur Sarko (même si sur le fond elle a forcément raison quand elle qualifie ses manoeuvres de récupération de "minables"...).

Certes, les phénomène d'instrumentalisation politicarde et nationaliste de "foutte" ne datent pas d'aujourd'hui. Doux euphémisme. Disons simplement que ça prend aujourd'hui des proportions records : on n'a clairement jamais autant parlé de "foutte" national au sujet d'une équipe potentiellement aussi médiocre (...).
La France du "football", dans la rhétorique sarkozienne, c'est surtout la Franchouilardise du "foutte"-spectacle-pro de "haut-niveau" qu'on regarde sur la lucarne à blaireau : sur TV-Sarko (TF1), la chaine de son copain du CAC40, Martin Bouygues... Ou cette autre perle du même Sarko, le même jour : "Le foot est le plus beau des sports". Des propos où pour ainsi dire seule la niaiseté le dispute au pathos...

Alors bien entendu, il y a l'argument massue (en temps de crise) de la rénovation des grands stades, des mannes colossales qui vont alimenter ces chantiers et des emplois que ça pourrait créer. Une fois de plus une vision de court terme tournée en priorité vers de juteux intérêts financiers : pas même la peine d'épiloguer. Quoi qu'il en soit, ça ne profitera en rien à la "pratique sportive" des gens au quotidien. Et pourtant, que ne pourrait-on pas faire avec tout ce fric, pour rénover et améliorer le tissu des installations sportives qui peuvent tous nous concerner (nous et nos enfants), en France et en Navarre...

"INVESTISSEMENTS"... VOUS AVEZ DIT "INVESTISSEMENTS" ?

Certes, il y aura des investissements à la fois "juteux" financièrement et économiquement profitables sur deux ou trois ans dans tel ou tel micro-bassin d'emploi. Mais ce qui est purement fallacieux, c'est d'entendre le gouvernement et les médias nous parler de "modernisation des infrastructures sportives en France". C'est là une foutaise de première, au plan de la chose purement "sportive". Ces travaux dans les grands stades ne portent pas sur ce qu'on peut appeler "les infrastructures sportives". Ça ne concerne que les arènes médiatico-commerciales du "foutte" professionnel, très épisodiquement squattées par quelques rugby-shows du Stade Français. Nuance.

Il n'y a d'ailleurs pas que le "foutte" qui soit à ce régime-là. A une échelle moindre, c'est aussi le cas du rugby pro. L'exemple de la reconstruction programmée du Stade Jean Boin (Paris XVI-ième) en est une bonne "illustration", malheureusement : voilà un stade qui, historiquement, profite depuis des décennies à différents clubs, différentes disciplines et à différents publics... Un stade qu'on entend reconstruire pour l'usage commercial exclusif qu'en fera le Stade Français, le club de rugby pro de Max Guazinni... Et tout ça avec un mec de gauche à la Mairie de Paris !

DU FAMEUX MATRAQUAGE OBSESSIONNEL ET MEDIATIQUE SUR LA "PREPARATION DES 'BLEUS' " (deux mois durant)...

Voilà maintenant 2 (deux) mois qu'on a droit sur toutes les ondes, sur toutes les chaines et dans tous les canards au suivi détaillé de la "préparation" des "bleus" : des "bleus" qui, pris individuellement, ne sont pas forcément des "mauvais". Mais qui, une fois gérés collectivement, le deviennent au point qu'ils ne touchent plus une cannette... Et ça dure comme ça depuis deux mois, tous les jours, matin midi et soir (...). Cette saga politico-médiatique est complètement ridicule... On en est rendu depuis longtemps déjà au stade de l'ânerie pure et simple...

Ainsi donc, seuls les gros évènements sur-médiatisés et sur-commercialisés de "haut niveau" sont l'occasion pour les deux tenancières présumées du sport national (Team RB & RY) de se montrer dans les médias. Vous avez déjà entendu une Rama Yade parler des pratiques sportives des français dans tel canard ou sur telle chaine TV, vous ?

La division du travail et la communication ministérielles sont ainsi d'une rusticité qui fait plaisir à voir. La chose se résume à 90% à ça : Mme Yade qui ne loupe pas une occasion pour venir se pavaner à la TV lors de tel ou tel match pro de haut niveau ultra-télévisé (en général du "foutte", quelques miettes pour le hand)... Et une Roselyne Bachelot qui fait une fixette sur le rugby pro de haut niveau et sur ses odeurs de sueur mâle d'après-match, avec son idole toute poilue de Chabal qu'elle va "visiter" dans les vestiaires à grands renforts de caméras, au moindre match du tournoi des 6 nations... Et pendant ce temps-là, les infirmières, les infirmiers-anesthésistes et le personnel soignant des CHU franciliens battent le pavé dans la rue, mais ils peuvent toujours se brosser : ils ne seront pas même reçus par leur ministre de tutelle (ministère "Santé et Sport"), dans les beaux quartiers du VII-ième arrondissement...

DES PHENOMENES D'OSMOSE JUSQUE DANS LA "FRANCE D'EN BAS"...
(le cas d'une petite fédé nommée "FFVL")

Le bouquet, c'est que cette vision du sport élitiste, "haut niveau", mercantile, médiatique, full-compétitionnesque et "100% pestacle" rejaillit jusque sur les pratiques de base, au sein des fédérations de base, y compris jusque dans des disciplines plus ou moins marginales.

Je vois par exemple ce qui se passe à l'échelle d'une petite fédé que je connais un peu, étant donné que je vole (volais ?) en parapente depuis 20 ans : la Fédération Française de Vol Libre (FFVL) : plus (+) de moyens concacrés à la seule compétition qu'à l'enseignement associatif, aux formations associatives ou à la prévention des risques. Alors que la population de compétiteurs regroupe moins du trentième des 30.OOO licenciés libéristes. Encore plus fort (et toujours sans filet !) : au sein du buget "compète" en question, des montants hors de proportion sont alloués aux quelques éléments estampillés "sportifs de haut niveau". De façon "collatérale" : dans la revue fédérale de cette FFVL, intitulée "Vol Passion", la place prise par les exploits de nos quelques représentants compétiteurs nationaux (si sympathiques soient-ils - ndlr) sur le circuit international est egalement hors de proportion... Une sorte de vitrine fixative bien plus importante en volume que par exemple les débats de fond sur la pratique de base de la compétiton, laquelle concerne pourtant au bas pied cinquante fois plus de monde. A l'échelle d'une simple petite fédé comme cette "FFVL", les mêmes symptomes "fixette/résultats" et "sensas" sont en réalité bien là, en filigrane. Et, bien entendu, quand on adresse ce genre de critique aux responsables de la fédé en question, ils le prennent de haut ("vol libre" oblige ?), et même comme un crime de lèse-majesté (là, je sens que je vais encore me faire saquer pour "atteinte à l'image de la FFVL", par son président Benintende en personne - lequel Benintende cumulera une fois de plus, pour la circonstance, les fonctions de prez, d'OPJ, de procureur, d'avocat général, de juge d'instruction et de juge de destruction (...). Et lequel Benintende prétextera le fait qu'il n'y a que la chasse aux résultats de "haut niveau" qui permettrait d'être "reconnu" au ministère du sport (...), dans le genre : "les subventions qui en résultent (soit disant) profitent (soit disant) à l'ensemble (soit disant) de la discipline et à l'ensemble (soit disant) de ses pratiuants". Sempiternelle et réflexive litanie selon laquelle tourner en rond constituerait une fatalité systémique...

Je dis ça sur le compte de cette FFVL car je connais un peu cette musique-là, mais je présume que c'est peu ou prou comme ça dans toutes les disciplines, du moins celles qui sont comparables en termes de cohabitation "pratique compétition" / "pratique hors compétition"...

INSTRUMENTALISATION, ABRUTISSEMENT & MEDIAS...

On a souvent raillé et condamné l'instrumentalisation de la chose sportive de haut niveau dans les années 70 (guerre froide), notamment dans certains pays du bloc de l'Est comme la RDA. Mais très franchement, sur le fond, on n'a pas grand-chose à leur envier. Même si chez nous ça prend d'autres formes (moins idéologiques, mais plus mercantiles, plus financières notamment), et même si chez nous cette instrumentalisation a plus pour cible un abrutissement "intérieur" de l'opinion qu'une recherche de vitrine propagandiste affichée vis à vis de l'extérieur, comme pour l'URSS ou la RDA de l'époque, ou bien encore comme pour Cuba.

Bien entendu, ce phénomène d'exploitation et d'abrutissement des masses est entretenu allègrement et soigneusement amplifié par les médias, audimat oblige : ainsi on n'a jamais entendu aucun journaliste sportif poser UNE SEULE QUESTION à un "ministre du sport" comme ces dames Y.Rade ou R.Bachelot sur le sport de masse, ni sur les pratiques sportives du français lambda. Et encore moins sur ce que font les pouvoirs publics en la matière (...). La presse sportive et tous les journaleux "sportifs" s'en contrefoutent royalement ! Les seules et uniques priorités, ce sont les fixettes du sensationnel, du pognon (le fric, pas le sprinter R.Pognon qui finit 40 ans plus tard par gratter un centième à Bambuck !), et la dicature de l'audimat...

En réalité c'est tout simple : cette politique dite "du sport" est à l'image de ce que la politique "tout court" est devenue dans ce pays (comme dans d'autres), et ce plus encore à l'ère de la Sarkozie : un vaste cirque politico-médiatique.

Pour dire : c'est même vrai jusqu'en matière de discours sur la délinquance et la sécurité liées au "sport" ! Entendez par là pour les problèmes de sécurité liés aux sports-spectales, ou plutot liés à la population de leurs spectateurs-consommateurs : le cas du "hooliganisme", en clair. Là où par exemple les anglais ont opté pour un traitement social de long terme du phénomène "hooligan" en institutionnalisant le dialogue avec les associations de supporters (percues comme relais et outil de levier), eh bien nous, en France, on a droit en guise de seul "traitement" du problème aux déclarations fracassantes et liberticides d'un HorteFEUX qui, même sur ce terrain-là, vient jouer les gros bras devant les journalistes pour annoncer fièrement la dissolution pure et simple des associations de supporters prétendument dans le collimateur. Comme si ça allait résoudre le problème sur le long terme... Bande de faux-culs, bande de charlots (et qui plus est, dans le cas d'Hortefeux, faux-cul raciste qui ne s'assume même pas, même s'il est bel et bien condamné comme tel)... Ce seul exemple du traitement du hooliganisme (98% de répressif. 2% de préventif) est symptomatique du mode de gestion politique actuel en matière de "sport" au sens large : tout pour le spectacle, tout pour le sensationnel, tout pour le court terme (profits et profits politiciens compris)... et donc, "accessoirement", tout pour le "tout-sécuritaire" et l'exploitation politico-médiatique assez brûnatre qui va avec...

RESULTATS DES COURSES "FOUTTEUSES" (NOS FAMEUX "BLEUS"...)

En attendant : le 4/6 au soir, ces "bleus" dont on nous rabâche tant les oreilles depuis des semaines, matin, midi et soir... ont perdu à domicile contre des Chinois (oui oui, y'a aussi des Chinois qui jouent au "foutte" !!!). Lesquels Chinois émargent au 84-ième (quatre-vingt quatrième) rang du classement FIFA, ne sont pas même conviés à jouer en Afrique du Sud et jouaient sans plusieurs de leurs titulaires, blessés. Alors que nos "bleus" sont "en stage de préparation intensive" depuis des semaines, sous l'oeil exercé et obnubilé des caméras et des médias de propagande franco-française (ndlr - c'est tout juste si on ne les filme pas en train d'aller aux pissotières...).

Eh bien... ça n'a pas loupé : le soir du 4/6 (une demie-heure à peine après le fiasco "Chinois"), sur TV-Sarko-TF1 (j'ai jeté un oeil... par curiosité !), le JT de 20h (30mn) a commencé par 10 longues minutes À NOUVEAU dévolues à nous bourrer le mou avec cette brochette de loosers rémunérés à des niveaux indécents. Et de nous raconter À NOUVEAU tous les détails non seulement d'une branlée historique (du moins pour la Chine, pour sa victoire !), mais par surcroît le détail de leur emploi du temps heure par heure d'ici au fatidique 11/6. Grotesque. Tout simplement grotesque.

Quant à l'esclandre commise le 6/6 par notre secrétaire d'état Mme Yade au sujet du luxe 8 étoiles du palace hébergeant cette équipe de bras-cassés, on ne peut évidemment pas lui donner tord sur le fond. En revanche, la méthode et la forme sont assez incompréhensibles et confinent à la démagogie. Pourquoi mettre ainsi les pieds dans le plat juste 6 jours avant le début des festivités coupe-du-mondesques ? Cela fait en effet 6 mois que ce palace a été réservé, et la FFF est la plus grosse fédé sous la tutelle du secrétariat d'état de Mme Rama Yade... Difficile de penser qu'elle n'ait pas été mise au courant d'une façon ou d'une autre dès la fin 2009. D'autant que moultes infos avaient déjà circulé dans la presse et dans les médias sur le sujet... Elle aussi nous prend vraiment pour des truffes, sur ce coup-là ! Par surcroît, pourquoi lier l'acceptabilité "potentielle" de cette débauche de luxe avec les résultats de l'équipe ? Quand bien même ces "bleus" deviendraient champions du monde (c'est un cas d'école, hein !), en quoi cela conduirait-il à "mieux" justifier une telle débauche et une telle impudeur ?

Au demeurant, le ton utilisé par notre secrétaire d'état aux sports traduit une nervosité très palpable chez nos gouvernenants sarkozistes, quant aux résultats de cette équipe de France de "foutte". Il faut croire que l'enjeu est gros, y compris dans la perspective à peine voilée... de 2012. Idem du reste pour la réaction de R.Bachelot à l'esclandre de sa secrétaire d'état, laquelle condamnation (implicite, au moins sur la forme) traduit une tension et une anxiété par rapport aux résultats de ces "bleus". Une sorte de névrose aux résultats foutteux qui tranche singulièrement, par exemple, avec l'indifférence de Mme Bachelot face aux situations des infirmiers-anesthésistes et autres personnels soignants des CHU en général et des CHU franciliens en particulier... En outre, Mme Bachelot serait bien en mal de dispenser de bonnes leçons en matière de décence financière, vu la maestria avec laquelle elle a orchestré le fiasco (2 milliards d'euros) des 94 millions de vaccin inutilisés contre la grippe A...

Cette coupe du monde de foot débute le 11 juin. Ce sera une fois de plus l'occasion pour le pouvoir sarkoziste de faire diversion, pour mieux faire passer certaines pilules. De source sure, au-delà du goutte à goutte distillé jour après jour sur les intentions en matière de "RETRAITES", par exemple, on apprend que les principales dispositions de la dite loi sur les "RETRAITES" seront communiquées entre le 20 et le 25 juin... soit pile poil durant le premier tour de ces fameuses festivités footo-médiatiques. Comme par hasard...

BON, ET L'AFRIQUE, DANS TOUT ÇA ?

Enfin, sur ce terrain "foutte, Coupe du Monde, hyper-médiatisation et intox politique", difficile de ne pas dire un mot de l'Afrique en général et de l'Afrique du Sud en particulier. Car au-delà du symbole, l'impact de ces festivités médiatico-footeuses pour la population Sud-Africaine et pour les populations Africaines sera assez dérisoire, on le sait bien. Ce ne sont pas les quelques travaux sur les transports autour de Johannesburg et de Soweto qui feront oublier tout ce qu'on aurait pu faire en matière d'hôpitaux, d'écoles, de dispensaires, de centres anti-sida, d'habitat, d'eau courante et d'électricité dans les townships, avec les milliards engloutis dans les grands stades rutilants qui ne serviront plus après la Coupe du Monde, et qui couteront même la peau des fesses, rien qu'en entretien et en maintenance... Bref, aucun retour d'investissement signifiant n'est à attendre, ou alors ils seront bien faibles. Ce n'est pas jouer les oiseaux de mauvaise augure que de parler comme ça. Ce qui caractérise au plan économique et social ce genre d'évènement tous les 4 ans, c'est la sous-estimation financière des investissements à entreprendre, et au contraire la sur-estimation des retombées économiques qui en résultent (dans le cas Sud'Af, le faible taux de remplissage de hotels à supporters en est d'ores et déjà l'illustration). Le phénomène n'est pas nouveau, c'est comme ça à chaque Coupe du Monde, même quand elle a lieu dans un pays riche...

En chiffres : une escalade des coûts grotesque, dans le cas de l'Af'Sud. La candidature des Sud'Afs auprès de la FIFA était basée sur un budget de quelques centaines de millions d'euros. Résultat : les contribuables SA auront à payer entre 3 et 5 milliards d'euros. Ils en prennent pour des années. Tout ça dans un pays en développement (...). Au départ, la construction des 9 stades devait coûter 150 millions d'euros. Résultat des courses : 1 milliard d'euros.
À noter : les dépenses d'investissement de la FIFA en Af'Sud sont négligeables. En revanche, ses recettes seront énormes (...). Sympatoche, le "foutte" international et commercial, en termes de "coopération économiques" avec les pays en développement !

Dans ces conditions, les petites débauches de luxe ostentatoire telles que celles affichées par la délégation française dans le choix d'un hébergement qui est le plus fastueux de toutes les délégations présentes en Af'Sud est forcément indécent, au seul plan du symbole (...). Même si cette chère R.Bachelot rappelle que "ça ne coûte pas un sou au contribuable" (Pouf pouf pouf... il ne manquerait plus que ça, elle est bien bonne celle-là !!!).

Un township existe, tout à côté du palace des "bleus" transformé pour la circonstance en véritable bunker. Entre les deux, un sorte de no man's land avec barrières électrifiées, vigiles et barbelès. Un couloir où seuls sont admis les officiels français, dument esquortés par les militaires et les forces de l'ordre Sud-Africaines. Bonjour l'ambiance... Domenech et Escalettes auraient du emmener dans leurs bagages les sbires HorteFEUX et Besson : ces deux-là auraient pu jouer les vigiles et monter la garde à l'entrée du camp retranché... Mais on nous annonce déjà que ces "bleus" iront faire une petite excursion dans le township en question, histoire d'inaugurer un "terrain de foutte" et d'amuser un peu la galerie... Alors bon, pour le coup, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes ! Que demande le peuple, hein ?

Voilà, résumée et sans surprise, les images d'une coupe du monde et de son instrumentalisation complètement coupées des réalités quotidiennes de la population Sud-Africaine. Même si le "foutte" reste et restera, ici en Afrique comme ailleurs, l'opium du peuple par excellence... Bon, on aurait du éviter les sempiternelles litanies sur le thème : "Le foutte, c'est l'opium du peuple...". Mais un mec comme Mélenchon a évidemment beau jeu de dire (6/6) : "C'est l'opium du peuple, cette histoire (...) Ça m'a toujours choqué de voir des RMIstes applaudir des millionnaires". En disant ça, Jean-Luc Mélanchon reste même en-deçà de la réalité. Hormis le fait que parmi les 8 millions de citoyens hexagonaux situés sous le seuil de pauvreté -au sens du BIT - il y en a un paquet qui n'ont pas même le RMI, il faut plutôt parler de multi-millionnaires pour ces quelques pros footeux du haut-niveau... Pour ne pas dire, au vu de leurs perfs de ces 3 dernières années, qu'il faut parler de "loosers multi-millionnaires"...

POUR CONCLURE...

Il y a des lustres, Guy Bedos nous gratifiait d'un sketch qui commençait par ce : "Le foot, le foot, le foot... la France est foutue...". Dans la même veine, l'infâme trublion Stéphane Guillon s'est chargé ce matin du 8/6 d'épingler sur les ondes de France Inter ce véritable Théatre Grand-Guignol footeux et de brocarder Mmes Yade et Bachelot réunies, avec l'efficacité, la justesse et le vitriol qu'on lui connait. Très simple à retrouver sur le site de France Inter ==> http://minilien.fr/a0la4e ou via Gougueule.

Du coup, malheureusement, le fait est que personnellement je vais me tamponner allègrement le coquillard de savoir ce qu'il adviendra de ces joueurs "bleus" lors de cette coupe du monde. Ce n'est pas que je leur souhaite du mal, au fond. Mais je m'en fous. Tout simplement. On a été trop matraqué pour pouvoir s'y intéresser. Du coup, la fameuse "coupe" est déjà pleine et la fête est déjà gâchée, quelque part... Personnellement, je trouverais rigolo que ce soit une équipe Africaine qui remporte le pompon (Ghana, Cameroun, Côte d'Ivoire...). C'est encore ce qui pourrait se produire de mieux. Malheureusement, au seul vu des budgets respectifs de ces modestes écuries, ce n'est guère probable...
Rêvons un peu. Imaginons ce cas limite "SF", certes : le 11 juillet, les Algériens remportent la fameuse coupe. 500.000 algériens de souche ou de nationalité font la bringue sur les Champs Elysées. Vous imaginez la bobine des Sarko, Besson et HorteFEUX, ayant à "gérer" ce bim's ?

Plus prosaïquement : quitte à devoir pratiquer un peu le "sport-TV" (ndlr - après mon grave carton de parapente... au Cap en Af'Sud en décembre ==> http://minilien.fr/a0laa5 , même au bout de 6 mois d'hosto c'est à peu près tout ce que je peux pratiquer comme "sport", du haut de mes magnifiques béquilles...)...
quitte à devoir pratiquer un peu le "sport-TV", disais-je donc, je regarderai volontiers le match de rugby Afrique du Sud - France du 12 juin... également au Cap. Test-match dont personne ne parle et dont tout le monde se contrefout... A moinsse que cette chère R.Bachelot nous refasse le coup de la petite visite impromptue mais hautement médiatisée dans les vestiaires du XV de France, après le match, histoire de s'ennivrer des effluves érectiles de sueur virile de ses chers rugbymens (sauf que cette fois-ci, son "Chabal" ne sera pas de la partie, il en avait plein les bottes et il est resté à la maison. Aaaahhhhh... Chaaaabal !!!!).

Bon, au chapitre "sport de masse", "sport d'élite" et médiatisation, on va se permettre le luxe de finir sur un clin d'oeil un brin grivois :-)
Car on n'a pas encore parlé du cas du sport "en chambre". Or, là non plus, d'un point de vue "médiatique", ça n'est guère brillant : il n'y a guère que sur Canal+ qu'on parle un peu des parties de jambe en l'air, et encore : tard dans la nuit, uniquement le premier samedi de chaque mois, et exclusivement dans une optique plus "qu'anatomique". Ce qui reste assez primaire et se révèle, pour tout dire, assez vite lassant... Et pourtant, ce sport "en chambre" est probablement le seul sport de masse (avec le TV-"foutte"-binouze) encore pratiqué dans ce pays, non ? Pourquoi un tel sous-traitement médiatique ? Pourquoi tant de haine ? Aaarrggghhhh... c'est un vrai scandale !

A part ça pour ce qui de ce "mundial de foutte", voir ce lien trouvé sur lemonde . fr :  
http://minilien.fr/a0l7gt

Olive Montel
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http://humeurs-olivem.blogspot.com/
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DIFFUSION : la S.E aux sports Rama Yade (ndlr - sa ministre de turelle, R.Bachelot, n'est pas même joignable sur le site web de son ministère...), UMP (+web), chef de meute parlementaires UMP JF.Copé, portes-baratins UMP Paillé et Lefèbvre, porte-baratin du gouvernement Luc Chatel, Elysée (web), "conseillers" à l'Elysee, Matignon (web), le camarade Kouchner (qui peut être fier d'œuvrer en si bonne compagnie), le-futur-ministre-des-sports-annoncé-parachuté-des-tatamis-de-l'UMP (David le gros Douillet), la taupe du FN au ministère contre l'immigration et pour le fameux débat sur l'I.N dont on n'entend plus guère parler,
le Point, l'Express, Libération, Le Monde, Le Monde Mag, Marianne, le NouvelObs, l'Humanité, Parti Socialiste, journal l'Équipe, Federation Française de Foutte (FFF), Roger Bambuck (ex-recordman du monde sur 100m, membre de l'Academie du Sport et ancien ministre des Sports sous Rocard), France Télévision, TV-Sarko (TF1), revue "Jeune Afrique", très accessoirement les deux lascards benintende et landreau ainsi que la comm-communiquation de la FFVL (Fédération française de vol libre).

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