OliveM

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Poil à Gratter pour démanger

vendredi 25 juin 2010

Sarko de nuit dans la cité des 4000 (La Courneuve)...

Et encore un dérapage "ultra-sécuritaire" de Monsieur Sarkozy et de ses sbires (ballade nocturne en katimini dans la cité des 4000 à la Courneuve, le 23/6).

Résultat des courses : un jeune homme qui a été interpellé mercredi soir à Saint-Denis pour avoir "insulté" le président Nicolas Sarkozy (qui effectuait une visite nocturne en katimini) en Seine-Saint-Denis doit être jugé en comparution immédiate au tribunal de grande instance de Bobigny, vendredi 25/6 à 13H00 , a-t-on appris jeudi de source judiciaire. Le jeune homme âgé de 21 ans, qui n'a pas de casier judiciaire, aurait été interpellé à la gare de Saint-Denis.


Il a été blessé lors de son interpellation et neuf jours d'incapacité totale de travail lui ont été prescrits. Il souffre d'ecchymoses mais n'a pas de fractures, selon la source judiciaire. Simultanément, un journaliste-cameraman de France 3 IdF été agressé par le service d'ordre présidentiel. Giflé par un flic qui lui fait : "On ne filme pas". Caméra projetée au sol. Le caméraman s'était approché en voulant filmer la scène : un jeune homme violemment plaqué au sol et menotté au premier plan, avec Messieurs Sarkozy et Hortefeux au second plan. Les syndicats des Journalistes (SNJ) ont du instantanément porter plainte pour "atteinte à la liberté de la presse". France Télévisions (secteur public) réclame lui-même une enquête sur les flics "publics " auprès des autorités judiciaires "publiques", et se réserve la possibilité d'engager une action en justice.

Le pompon : devoir demander au "ministre" de l'intérieur en personne de faire ouvrir une enquête par la police des polices (IGS)... alors que ce "ministre" de l'intérieur était présent sur place au moment des faits... L'est pas belle, la vie ?


Pour ces brillants faits d'arme, Son Excellence Sarkozy était accompagnée dans ces quartiers dits pudiquement "sensibles" de Seine-Saint-Denis du très raciste ministre de l'Intérieur, Brice HorteFEUX, du préfet de police, Michel Gaudin, du directeur général de la police nationale, Frédéric Péchenard, et du préfet de Seine-Saint-Denis, Christian Lambert ex chef du RAID). Rien que du beau linge "ultra-sécuritaire", en somme. Accessoirement, le Préfet Lambert nie quasimment tout en bloc (...). Tant qu'à faire...

Commentaire de la société des journalistes (SDJ) : "A l'évidence, la présidence de la République n'accepte les médias que dans le cadre qu'elle a au préalable strictement défini (ndlr - entendre par là : selon la seule mise en scène qu'elle a soigneusement préparée ou "pré-parée"), pour contrôler son image".

A part ça : le cow-boy Sarkozy a sillonné de 21H00 à près de minuit cette zone du "9-3", retournant notamment à la Cité des 4.000 à La Courneuve, qu'il avait promis de "nettoyer" au "Kärcher" et de débarasser de sa "racaille", il y a 5 ans, en juin 2005. Alors qu'il était ministre de l'Intérieur, après la mort d'un enfant, Sidi Ahmed, tué par une balle perdue...

5 ans plus tard, Sarko y remet les pieds, mais en katimini : de nuit, et en se gardant bien de l'annoncer à la population et encore moins aux journaleux... Et 5 ans plus tard, on voit où on en est toujours dans ces quartiers dits pudiquement "sensibles" : et au plan social, et au plan économique, et au plan "délinquance". Meilleure illustration du fait qu'au rayon "insécurité" ça ne va pas en s'arrangeant dans ces "cités" : tout bonnement ce récent passage de Sarko et de son propre "service d'ordre", évidemment ! Avec les passages à tabac qui vont avec...

Encore une jolie palme pour ces chers cow-boys de l'Elysée et de la place Beauvau, en dépit de telles ou telles rodomontades savemment médiatisées. Et quand on dit "zéro pointé", c'est sans tenir compte de ces deux nouvelles bavures policières (pour le prix d'une), dont on n'entendra bientôt plus jamais parler...

Quant à la notion "d'insultes", c'est une notion qui fonctionne à deux vitesses en Sarkozie : quand Sarko se fait "insulter" dans la rue, son service d'ordre violente le fautif et celui-ci se retrouve traduit en comparution immédiate. Par contre, quand Sarko insulte un concitoyen au Salon de l'Agriculture (mars 2008) en lui balançant : "Casse-toi pôv' con", alors là il ne se passe rien.

Enfin détail notable : il a peu été question de ce brillant épisode dans les médias. Hormis (un peu) dans Libération, Le Monde et, bien entendu, dans Le Canard Enchaîné. Silence radio dans les colonnes du Bigaro, ainsi que sur la lucarne à blaireau, TV-Sarko (TF1).

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Olive M

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