Objet: Libération de Clotilde REISS (Téhéran) : encore l'Opération du St Esprit...
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Bonjour,
La libération très médiatisée de la jeune et candide C. REISS des griffes de l'ogre iranien est l'occasion d'une nouvelle pantalonnade médiatico-diplomatique en Sarkozie.
Certes, devoir gérer quoi que ce soit avec ce fou furieux psychopate d'Amhadinejad ne serait simple pour personne. Mais en l'espèce la question n'est pas là.
Selon la Sarkozie donc : à l'évidence, pour cette libération, il ne saurait s'agir en aucune manière d'un quelconque "troc". Aucun échange, aucune contrepartie, et tout se passe subitement pour le mieux dans le meilleur des mondes !
Bref, comme en pareil cas, on nous sert la tarte à la crème habituelle. Une fois de plus on nous prend pour des gogos. Comme si les autorités iraniennes et ce taré d'Amhadinejad étaient du genre à jouer gratuitement les bons samaritains...
La France vient juste de refuser l'extradition de l'espion M. Kakavand vers les US, et celui-ci a pu rentrer tranquillement à Téhéran. Ce 17/5, la France (B. Hortefeux) vient de donner son feu vert pour la libération et le retour en Iran d'Ali Vakili Rad, l'un des meurtriers de Chapour Bakthiar.
Mais, bien entendu, ce ne sont là que des coincidences fortuites (...).
Pourtant, le locataire de l'Elysée ne disait-il pas, à l'automne dernier et à l'occasion de ces ineffables rodomontades dont lui seul a le secret : "Est-ce que vous croyez que je suis un homme à aller échanger l'assassin de Ch. Bakhtiar contre une jeune étudiante française dont le seul crime est (...) d'aimer la civilisation perse ?" (dixit).
De facto, pour la circonstance, ce n'est pas le seul Ali Vakoli Rad que N. Sarkozy aura rendu à Téhéran, mais au moins deux "ressortissants" iraniens. En attendant d'en savoir plus (...).
Et pour faire bonne figure, les autorités françaises (en la personne de la marionnette diplomatique de Cl. Guéant, B. Kouchner) font dans la recherche sémantique. Elles viennent de trouver un nouveau synonyme du mot "marchandage" : c'est le mot "coïncidence". A soumettre de toute urgence à l'Academie Française, sans nul doute !
Ainsi donc, à entendre M. Kouchner, cette libération se serait faite par l'Opération du Saint Esprit !
Soyons sérieux : pour se faire une idée un peu lucide de la chose, il suffit d'observer le mutisme contraint et embarrassé de C. Reiss elle-même, le dimanche 16 sur le perron de l'Elysée, quand certains journalistes lui ont demandé par quel truchement elle avait été libérée (...).
De façon collatérale et comme d'habitude en pareil cas, le contribuable français ne saura jamais vraiment combien il en aura réellement coûté côté "pépettes"...
Selon l'Ambassade de France, la seule faute de C.Reiss était de "parler iranien", d'aimer la Civilisation Perse et de faire des photos pendant les manifs à titre "personnel". Version officielle ouvertement démentie le 16 mai par l'ancien sous-directeur de la DGSE (rien que ça...) selon lequel la candide étudiante oeuvrait en fait pour le compte de la DGSE en refourguant des infos à l'Ambassade de France. Comme quoi, les études à Sciences Po, ça peut mener à tout (...). Sans doute s'agissait-il de rapports photographiques sur la "Civilisation Perse" (...). Car la DGSE et l'Ambassade de France à Téhéran s'intéressent elles aussi, c'est bien connu, à la "photographie" et à la "Civilisation Perse". Quoi qu'il en soit, on voit assez mal pourquoi un ex-DGSE viendrait inventer ce genre d'histoire (...).
Seulement voilà : les autorités iraniennes ne sont pas nées de la dernière pluie. Et à ce petit jeu-là, l'étudiante française se sera faite gauler, voilà tout. Même si (ou peut-être parce que) elle n'était pas une "espionne professionnelle", mais simplement une "source occasionnelle". Conclusion : "On maitirise pas tout"...
Détails instructifs : paradoxalement, cette version d'un ex-DGSE a été relayée par la Pravda en Sarkozie elle-même : le Figaro. Bien entendu, Monsieur Kouchner se sera empressé de démentir (...). Le problème, c'est qu'il n'écrit pas même les paroles des chansons qu'il nous chante, ce cher Bernard... C'est de notoriété publique : c'est en fait le dénommé Guéant, dans les coulisses de l'Elysée, qui tire les ficelles... En l'espèce, B. Kouchner ne fait que débiter les bonniments qu'on nous sert depuis des lustres, à l'issue de chaque prise d'otages. Ça n'est pas très original... On est loin des exploits pour MSF, tout fout le camp...
Quant au spectacle médiatico-politique orchestré en pareilles circonstances, cette fois-ci le locataire de l'Elysée se sera quand même montré moins "expansif" qu'à l'occasion des festivités "infirmières bulgares" et autres "I. Betancourt". Politique de communication et manoeuvres de "représidentialisation" de son image obligent, sans nul doute...
Il faut quand même bien que la déculottée sarkoziste aux Régionales mène à quelque chose : par exemple à tenter de gommer telles ou telles propensions naturelles au sensationnel, au "people" et au "bling-bling"... Une seule chose est surprenante dans l'affaire : que cette fameuse libération n'ait pas eu lieu les 13 ou 20 mars derniers ...
Dernier détail : selon le Quai d'Orsay, Clotilde Reiss se dirait "choquée" par les informations délivrées par l'ex-DGSE, et par tout le cirque qui s'en suit (...). Il est assez singulier de voir le Quai d'Orsay "faire parler" une absente. Il est assez curieux d'entendre B. Kouchner et/ou son porte-parole reprendre les prétendus propos d'une personne (C. Reiss) qui a complètement disparu de la circulation depuis 24 heures. Très vraissemblablement sur leurs propres injonctions ! D'aucuns diront que c'est un peu "facile"...
Olive Montel,
citoyen lambda ébahi...
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Diffusion : ministre des affaires étrangères, Matignon, Elysée, ministre de l'intérieur le pompier pyromane HorteFEUX, porte-baratin du ministère
de l'intérieur, UMP, parlementaires UMP, JF. Copé chef de meute parlementaire UMP, porte-baratin de l'UMP F. Lefèbvre, le Bigaro, le Bigaro Magazine, Marianne, NouvelObs, l'Express
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