OliveM

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Poil à Gratter pour démanger

dimanche 23 mai 2010

Rumeurs de fesses à l'Elysée, théorie du complot et atteinte à l'image de la fonction présidentielle

Cher Monsieur Brezet,
auteur émérite des éditos de Bigaro Magazine,

Sauf erreur il me semble vous avoir entrevu sur la chaîne LCI tout recemment. Malheureusement je ne pouvais pas écouter le bouzin.
C'est ballot : à vous avoir lu une fois dans le Bigaro Magazine, je suis sur que vous entendre causer m'aurait bien fait rire.

QUESTION QUAND MEME : je me demande si vous en avez profité pour commenter à votre sauce sarkosiste ce qui caractérise au premier chef l'exercice du pouvoir (avec un petit "p") et l'image de l'état (avec un petit "e") chez ce cher "président" (avec un petit "p") sarkozy (avec un petit "s").
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D'abord l'atteinte portée à l'image de la fonction présidentielle.

Son Excellence Sarkozy n'a jamais fixé de frontière entre vie publique et vie privée. Et à présent c'est lui qui, sa grognasse et son noyau élyséen qui font mine de pouvoir s'offusquer qu'il y ait telle ou telle prétendue rumeur qui courre sur la "vie privée" des locataires de l'Elysée : c'est grotesque !

Le coup la rumeur et la théorie de "complot", c'est navrant pour un homme politique. Et c'est encore plus navrant pour quelqu'un qui se prétend homme d'état (...).

En jouant depuis longtemps la carte de la people-isation, l'intermitent du spectacle Sarkozy s'expose évidemment aux charmes bling-bling de la "rumeur".
Quand ce n'est pas lui et son entourage qui créent ces rumeurs ou les entretiennent... Ici, en l'espèce, si l'avocat Herzog et le con-seiller Charon n'étaient pas revenus à la charge pour déterrer et faire mousser cette rumeurette de blog JDD, celle-ci était en voie d'extinction...

Et pendant que l'opinion est ainsi manipulée par les amuseurs de l'Elysée sur le thème des histoires de fesses de X et de Y, 4 millions de personnes sont sans emploi, 8 millions de personnes vivent au voisinage ou en-dessous du seuil de pauvreté, 900.000 personnes passent en garde à vue (abusive et dégradante) chaque année, et plus accessoirement la delinquence se maitient (...).

Cette semaine, le journal Le Monde titrait : "Cacophonie à l'Elysée".
On eût pu titrer aussi : "Zchyzophrénie à l'Elysée" : des réactions aussi contradictoires que celles des coulisses de l'Elysée d'une part (avocat de Sarko, conseiller Charon, etc.) et celles de la charmante pétasse SarkoBruni d'autre part ---> ça tiendes l'évidence de la névrose schyzophrène...

Une première dame mannequine à la retraite qui vient faire le fusible et se débattre dans la boue des rumeurs sur une radio de grande écoute à la botte du pouvoir : même ça on ne l'a jamais vu sous la 5ieme République.

Même du temps du binôme Pompidou et des rumeurs sur leurs parties fines en coulisses, ni la grosse vicelarde de Claude ni le gros cochon de Georges n'avaient jugé utile de se donner ainsi en spectacle face aux journalistes et face à la nation...

Tout ça est vraiment pathétique.
On est bien loin d'une Danielle Mitterrand du temps de Tonton, il faut bien le dire.
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Autre illustration patente de la dévalorisation de la fonction présidentielle sous l'ère sarkoziste : le locataire de l'Elysée continue depuis 2007 de se comporter en chef de meute électorale UMPiste. Il est resté au ras des pâquerettes partisanes, là où tous ses prédécesseurs aimaient à se dire "présidents de tous les français".

C'est l'âge d'or de la politique d'un clan, érigé en système au point que certains des membres de la droite dite "parlementaire" s'en trouvent eux-mêmes irrités (...).

Cette politique clanesque trouve son prolongement dans une "gouvernance" au profit d'une minorité de riches et de privilégiés, "gouvernance" dont le Fouquet's, les montres Rolex, les lunettes Rayban et le boulier fiscal sont les emblématiques totems.
Quand ce n'est pas une "gouvernance" au service de la seule progéniture sarkozienne (le fils à Papa Jeannot pistonné à l'Epad - ndlr).

Quant au spectacle dont nous grattifié la 1ère "dame" de France quand elle s'exhibe sur 100 pages de papier glacé dans le Bigaro Magazine pour faire la retappe des sacs en peau de croco à 950 euros qu'on se paie dans le XVIième arrondissement et à Neuilly sur Seine, ça se passe tout bonnement de commentaire...

Résumé des courses sarkosistes : aucune hauteur, aucune classe d'homme d'état, comme l'illustre aussi l'omnipotence brouillonne de cet "hyper président" et ses manoeuvres de caporalisation de la droite UMPiste.

A cet égard, la récente "convocation" â l'Elysée de Valou Pécresse et de son team de campagne durant les Régionales - remontage de bretelles en bonne et due forme devant tous les médias - fut assez cocasse. Idem pour les "éléments de langage" dumment dispensés dans les couloirs de l'Elysées à toutes les marionnettes de l'UMP, quelques instants avant le spectacle classique des soirées électorales des 14 et 21 mars derniers sur les plateaux de TV... Tous ces perroquets zélés de l'UMP à répéter mot pour mot les mêmes phrases... C'etait tout simplement risible.
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Au rayon "pitreries sarkozistes" : ce "président" (avec un petit "p") n'est même pas capable de maitriser en public ses pulsions les plus épidermiques : vous imaginez un Mitterrand ou même un Chirac dire à un visiteur du Salon de l'Agriculture (2008) : "Casse-toi pôv' con"... uniquement parce que celui-ci lui a refusé une poignée de main ?
Ces guignolades sont consternantes.

Grâce à Sarkozy, ce n'est plus seulement la politique spectacle : c'est aussi la berlusconisation de la vie politique française... Du reste ce n'est pas par hasard que Berlusconnard a été reçu à l'Elysée en grandes pompes, cette semaine ; Sarko est le gouvernant européen qui s'entend le mieux avec Berlusconnard...
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Même le shunt des fonctions gouvernementales par la mise en place de ce "gouvernement présidentiel en coulisses" que constitue la bande de conseillers de l'Elysée (Soubie, Géant & Cie) illustre bien cette propension à la caporalisation et à l'omnipotence sarkoziennes.

Toutes choses qui contribuent en réalité à discréditer l'image de la fonction présidentielle, en totale contravention avec l'esprit de la Vième République,
De Gaule et Mitterrand doivent se retourner dans leur tombe !
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Autre exemple affligeant : la litanie populiste et la fixette poujadiste sur le terrain de la "sécurité" et de la "délinquence"... Terrain de jeu classique de la droite classique, alors même que le thème de l'insécurité ne vient qu'au 7ième rang des priorités des français, selon les enquêtes dumment effectuées. Cette sempiternelle intox sécuritaire est elle aussi symptomatique de la méthode de diversion et du blah-blah sarkozistes.

Autre épisode édifiant : ce qui s'est récemment passé lors des obsèques du flic tué à Dammary-les-Lys est particulièrement révélateur, même si ça a été très peu relayés dans les médias - et complètement tu sur TF1 et dans les colonnes du Bigaro : durant le discours de son Excellence Sarkozy, une trentaine de gendarmes et de flics lui ont hostensiblement le dos, devant les caméras. Une façon de lui dire leur façon de penser (...).

Ce seul épisode est révélateur de la perte de légitimité et d'autorité du cercle sarkoziste au sein même de la police et de la gendarmerie, ce qui est un comble quand on se souvient du discours ultra-sécuritaire du candidat Sarkozy durant la campagne 2007 !
Bienvenue chez Kafka !

Cela s'ajoute évidemment au fiasco des chiffres enregistrés depuis 8 ans sur le terrain de la délinquence - chiffres pourtant à la sauce "Ministère de l'Intérieur" ! Et ce en dépit de la propension du ministre de l'intérieur à venir jouer les gros bras en banlieue (ndlr - toujours sous haute escorte), dès que des flics se font caillasser dans tel ou tel quartier sensible (...).

La "lutte légendaire de la droite" contre l'insécurité, mélangée aux mythiques bides et débats bessonniens orchestrés depuis le ministère de la propagande immigrationnelle. identitaire et nationale : encore un exemple patent du gap schyzophrénique qu'il y a entre les discours sarkozistes et bourrage de crâne médiatique d'un côté, et de l'autre la réalité et les résultats sur le terrain...

Pour dire ; même dans les prisons, le niveau de délinquence s'est accru durant les 5 dernières années !
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En réalité : quand la droite évoque la fameuse "crise" pour tenter d'expliquer sa déculottée électorale aux Régionales, elle n'a pas peur du ridicule.
Chez Sarko et plus encore chez ses fidèles lieutenants (traitre Besson compris), c'est vraiment la politique de l'Autruche (avec un grand "A").

Question à 3 sous 2 ronds Monsieur Brezet du Bigaro Magazine : aurez-vous seulement les couilles pour diffuser ces lignes dans votre Pravda Sarkoziste ? Là j'avoue que le doute ma bite.

Bien à vous,
Olive Montel
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Copie : UMP, Bigaro, Elysée, ministère de l'intérieur

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