OliveM

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Poil à Gratter pour démanger

dimanche 23 mai 2010

Réaction auprès d'A2 au sujet de l'émission "Les infiltrés" sur les HÔPITAUX PSYCHIATRIQUES (18/5/2010)

Bonsoir,

Les invités de D. Pudadas lors de cette émissions "Les infiltrés" ont abordé la question symptomatique du discours dit d'Anthony, du dénommé Sarkozy.

Selon moi, ce dicours était simplement à l'image du "tout sécuritaire" ambiant. Ce qui se passe dans ces hôpitaux est à l'image de ce qui se passe dans la société en général, tout bonnement.

Ce qui est symptomatique dans ce discours, c'est que M. Sarkozy n'y parlait que de contrôles, de sécuritaire, de bracelet électronique. Un autre point commun avec ce qui se passe enatiere de délinquence, même si c'est très triste à dire : ce discours revenait à surfer sur un fait divers. Les cas dramatiques i'm est vrai, mais surmédiatisés comme le sont souvent les faits divers : une foi Pau, une foi Grenoble, ect. Méthode de communication malheureusement usuelle sur le terrain populiste de l'insécurité.

A contrario et en toute "logique" : pas un mot sur le préventif, pas un mot sur les moyens pour les soins à proprement parler, pas un mot pour le long terme, pas un mot sur les politiques de suivi, pas un mot sur tous les malades mentaux en prison, etc. Tout ça coûte il est vrai plus cher que de simples bracelets électroniques...

Bref, c'est la version "pshychiatrique" du répressif de court terme assez dans l'air du temps. Pour "rassurer" le français moyen. De même que la vidéosurveillance, l'installation de policiers et la suppression des allocations familiales est la version "scolaire" du tout répressif.

D'un côté de moins en moins de personnels soignant, de l'autre de moins en moins de profs. Tout se tient.

On peut multiplier les exemples de ce genre, un peu dans tous les domaines.
La messe est dite. Tant pis pour le long terme et tant pis pour les politiques d'insertion, quelque soit le domaine.

Le problème du travail d'infirmières psychiatrique, c'est que ça nessecite beaucoup de valorisation, beaucoup de considération, beaucoup de formation et même, idéalement, un travail de soutien du personnel soignant : pour s'en tirer proprement, il faut être costaud mentalement et promouvoir le travail en équipe. C'est le chemin qui a été pris dans certains pays nordiques. Comme quoi le court terme sécuritaire et la camisole chimique ne sont pas une fatalité. Mais en France une autre politique est à ce jour inimaginable. Je n'épilogue pas.

Pas la peine de chercher midi à 14h.
En résumé : de même que N. Sarkozy suggère des policiers dans les lycées, je suggère qu'on installe des policiers dans les Hopitaux Psychiatriques...

Quand au documentaire : par moment difficile de ne pas penser au film de Forman "Vol au-dessus d'un nid de coucou"... mêle si l'on dit avoir progréssé en 40 ans !

Bien à vous,
Olivier M
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PS - ce soir, D.Pujadas conclue ce dernier numéro de son émission par un clin d'oeil assez simpliste, en évoquant les polémiques que certains numéros des "Infiltrés" ont pu susciter. Il se permet de dire que ces controverses seraient (je cite) du au fait que parfois "toute vérité n'est pas bonne à dire".
Ce raccourci simpliste et caricatural n'honore pas forcément D'. Pujadas. Même avec son sourire avenant, cette présentation des choses est fallacieuse, et il le sait bien : il sait pertinemment que les problèmes sujets à polémiques n'étaient pas ceux d'une simple vérité "à dire ou ne pas dire". Les questions étaient plutôt : qui dit quoi à qui ? Dans quel but ? Que transmettre aux flics ? Sous quelles prétendues contraintes, et selon quelle déontologie de la presse (dénonciation, délation, etc.)

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